La plupart des parents seront témoins d’au moins une crise de colère : un moment où votre enfant se jette par terre ou trépigne et hurle. Les crises de colère sont une façon dont votre enfant vous fait savoir qu’il est extrêmement frustré. En tant que parents, nous sommes souvent très embarrassés par ce comportement parce que nous pensons que cela veut dire que notre enfant est mal élevé ou que nous sommes de mauvais parents. Voilà qui est faux.

La meilleure façon de traiter les crises est d’essayer d’empêcher qu’elles se produisent. Les enfants qui sont fatigués ou qui ont faim risquent davantage de se sentir contrariés ou frustrés, ce qui peut se transformer en crise. Si vous savez qu’il y a certains moments ou certaines situations qui risquent de contrarier votre enfant et de mener à une crise, essayez de les éviter autant que possible. Il y a toutefois des situations qu’il n’est pas possible d’éviter entièrement. Dans ces cas, vous pouvez vous préparer et préparer votre enfant pour réduire l’éventualité d’une crise.

En apportant des collations saines quand vous faites des emplettes ou en avertissant votre enfant qu’il faut partir du parc dans cinq minutes, et en maintenant un horaire de repas et de sommeil régulier, vous aiderez votre enfant à faire face aux situations frustrantes et lui donnerez la structure dont il a besoin pour prévoir ce qui s’en vient. Donnez à votre enfant le temps de faire de l’exercice et fixez des limites raisonnables. Les jeunes enfants ne peuvent généralement pas rester assis tranquillement pendant de longues périodes de temps. Apportez des livres ou des jouets avec vous pour les déplacements plus longs et rappelez-vous de donner de l’attention à votre enfant en le câlinant, en lui souriant, en le félicitant et en le remerciant quand il est sage.

Bien qu’il y ait des choses que vous puissiez faire pour essayer de prévenir les crises de colère, on peut dire sans crainte de se tromper que vous en vivrez au moins une pendant vos années comme parents. Quand un enfant fait une crise, il est presque impossible de le forcer à arrêter. Vous pouvez lui dire que vous n’aimez pas son comportement, lui dire d’arrêter et veiller à ce qu’il ne se fasse pas mal. Vous pouvez essayer de le tenir doucement dans vos bras; sinon, demeurer à côté de lui est quand même une bonne idée. La meilleure façon de traiter la crise est de ne pas en faire de cas en demeurant calme. Vous dites ainsi à votre enfant que vous êtes là s’il a besoin de vous sans pour autant encourager la crise. Bien qu’il soit difficile d’ignorer un enfant qui hurle, surtout dans un lieu public, le mieux est d’attendre que ça se passe. Ce n’est pas le moment de lui faire la leçon, de crier, de vous disputer ou de céder.

En restant calme quand votre enfant fait des siennes, vous lui montrez à rester calme lui-même quand il est fâché. Si vous criez, tapez du pied ou claquez des portes quand vous êtes fâché, votre enfant aura plus tendance à faire ces choses quand il est fâché. Parlez calmement et décrivez vos sentiments, « J’ai peur d’être en retard », pour aider votre enfant à comprendre que vous pouvez être contrarié tout en gardant le dessus sur vos émotions.

En parlant de vos sentiments et en les nommant, vous pouvez aider votre enfant d’âge préscolaire à comprendre que les émotions peuvent parfois être difficiles à maîtriser. Dites-lui que vous l’aimez toujours, même s’il est en colère. Cela peut aussi être un bon moment d’expliquer pourquoi vous avez dit « non » ou pourquoi vous avez certaines règles. Donnez à votre enfant des idées de ce qu’il peut faire la prochaine fois pour gérer sa frustration, sa colère ou sa tristesse afin qu’il apprenne à maîtriser ses sentiments.

Félicitez-le quand il est sage ou quand il exprime ses émotions en utilisant des mots. Donnez-lui du soutien en l’écoutant expliquer comment il se sent, puis parlez avec lui des raisons pour lesquelles il pourrait se sentir ainsi et montrez-lui comment il peut reconnaître ses sentiments puis les laisser aller et passer à autre chose.

La Société canadienne de pédiatrie déconseille aux parents d’utiliser le châtiment corporel, y compris la fessée, pour corriger le comportement d’un enfant.